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Dans sa chaloupe, une femme observe les lents rouleaux qui se suivent et se brisent, éternels, sur les rochers. La mer est lourde et plate, seul un faible vent lui mord les joues. Elle semble si douce, 

parfaitement polie par la mer qui l’a vu naître.

Une vague molle gerbe un homme dans sa barque. En s’asseyant en face d’elle, l’homme encore vaseux la regarde à peine.

Peut-être n’existe-t-elle pas ? ​

 

Un vent agressif se lève alors. Au milieu d’autres frasques et bourrasques l’affreux bonhomme grogne « Je n’ai pas bu la tasse ! Sers m’en donc. » Dans le corps de la femme, ça déborde d’exaspération, une tempête gesticule en dedans et sort en trombe par les yeux, par la bouche. La mer est déchaînée, l’homme est emporté dans un torrent d'eau salée.

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